Chaque été, lors de la fin de mes stages, et afin d’économiser davantage d’argent pour de potentiels investissements, je travaille dans le monde de la restauration. 

Dans un premier temps, mon idée était de travailler sur Bordeaux pour rester proche de mon domicile et faciliter la chose. Mais, j’ai eu une grosse opportunité sur le littoral grâce à un ami pour travailler à La Co(o)rniche. 

D’un premier abord, cela me paraissait assez flou et compliqué, également en termes d’expérience (je n’avais jamais travaillé dans le monde de la restauration auparavant). Cependant, lors de l’entretien, le manager m’a proposé d’être logé dans une résidence qui logeait tous les saisonniers de La Co(o)rniche et m’a expliqué que l’expérience importait peu au début tant que la motivation était présente. J’ai donc accepté, et commencé dès le lendemain. 

L’arrivée

Super motivé par cette nouvelle, j’ai emménagé dans la foulée et découvert une énorme résidence où logeaient une centaine de personnes. Le soir-même après m’être installé, un groupe d’une vingtaine / trentaine de personnes faisait une soirée à la résidence. J’ai très rapidement intégré le groupe qui se trouvait être mes collègues du restaurant. J’ai découvert des personnes venant de la France entière : Paris, Bretagne, Lyon, Sud-Est, également des stagiaires de l’école hôtelière de Vatel Bruxelles… L’ambiance était spéciale, inhabituelle, mais tellement saine et positive : des gens d’horizons différents, loin de chez eux pour la grande majorité, mais ne veulent qu’une chose, découvrir de nouvelles personnes et donc de nouvelles visions.

Le premier jour

Le lendemain, lors de mon premier jour, il a fallu que je connaisse par cœur le plan du restaurant (constitué d’une centaine de tables) en moins de trente minutes.

Heureusement que mes collègues m’ont assisté et aidé pour le premier service afin de prendre mes marques : travailler pour la première fois dans le monde de la restauration dans un restaurant servant en moyenne 1000 couverts par jour, avec un ticket moyen de 90 euros en haute saison, ce n’est pas la chose la plus aisée.

Tous les moyens mis en place par le restaurant (en plus de la clientèle plus que luxueuse) nous font nous sentir dans un autre monde. Un paradis pour les clients, et une intensité de travail monstrueuse pour les serveurs. 

En moyenne, en tant que serveur, nos horaires sont de 12h à 16h30, et de 20h30 à 1h.

L’entourage, des personnes incroyables

J’ai énormément de respect pour les serveurs de la Co(o)rniche travaillant à l’année car cela demande énormément d’énergie, et être capable de faire ce travail à l’année est réservé à peu de personnes.

Malgré le travail qui représente en moyenne 55 heures par semaine, le fait d’être logé autour de tous ses collègues permet de se rencontrer, de sortir et d’aller à la plage sur nos temps libres. En dépit du travail saisonnier, on se sent en quelques sortes en vacances grâce au fait que l’on vit en permanence avec ses collègues, la plupart âgés entre 18 et 40 ans. 

Pour résumer, si j’ai ce besoin et cette envie d’y retourner chaque saison, alors qu’à première vue ce n’est rien qu’un travail physiquement et psychologiquement très dur, c’est que selon moi ce sont des “vacances rémunérées”. Épuisantes, certes, mais avec des collègues qui deviennent de vrais amis qui se soutiennent lorsque l’on a des baisses d’énergie, et qui n’attendent qu’une chose, se retrouver l’année suivante.